suite: ( Et c'est reparti pour un tour )

Ils se dirigèrent tous les trois en direction de la partie "sommeil" du pensionnat. Ena observer les deux hommes, qu'elle ne connaissait pas si bien qu'elle voudrait faire croire. Iwari posa sa main sur l'épaule du professeur, preuve d'une certaine familiarité, et prit la parole :

"Mais monsieur, il n'y a nul besoin de savoir parler la langue d'une certaine personne pour atteindre ses sentiments ou bien sa véritable langues, une fois enlacées entres elles, elles se comprennent toutes seules. Je vous assure que c'est le cas pour les allemandes."

Tandis qu'ils étaient pris d'un fou-rire, Ena eu une expression faussement choquée et légèrement amusée. Ses souvenirs également refaisaient surface et la firent sourire. Elle ignorait si les deux hommes se souvenaient de sa réputation durant ses années de lycée... Elle avait fait tout son possible pour qu'aucun de ses élèves n'apprennent pas qu'elle faisait partie des filles qui draguaient tout ce qui bouge et dont il fallait rajouter des pages dans le carnet qui finissait d'ailleurs brulé avant la moitié de l'année. L'actuelle directrice sérieuse et professionnelle pouvait se vanter (il y a quelques années de ça) d'être sortie avec tous ceux qui, comme elle, étaient des "populaires", garçons comme filles. Alors qu'ils arrivaient à la porte de Nagame, Ena répondit à Iwari sur un ton nettement provocateur :

- Je suis d'accord Iwari, les Allemandes embrassent bien, mais pour le reste je préfère largement les Françaises !

Tout trois se décidèrent alors à marcher en direction de la partie dortoir, plus précisément dans celle du personnel de l'établissement. Nagame était toujours à la même chambre, depuis qu'il enseignait ici. Il aimait bien sa position stratégique car elle se trouvait au fond d'un long couloir, ce qui lui offrait une certaine tranquillité. Ainsi, son ancien élève lui parla:

"Mais monsieur, il n'y a nul besoin de savoir parler la langue d'une certaine personne pour atteindre ses sentiments ou bien sa véritable langues, une fois enlacées entres elles, elles se comprennent toute seuls. Je vous assure que c'est le cas pour les allemandes."

Le professeur de langues se mit à rire alors de façon complice avec le surveillant. En effet, cela peut paraitre étrange de voir un professeur parler ainsi avec un de ses anciens élèves, mais eux deux avaient toujours été un peu complices, ils se connaissaient bien. Après avoir fini de s'esclaffer, il lui répondit alors:

"Tu dois sûrement avoir raison Iwari!"

Puis la directrice, une fois arrivé devant la porte de la chambre de Nagame, surenchérit avec ces quelques mots, en réponse à Iwari:

"Je suis d'accord Iwari, les Allemandes embrassent bien, mais pour le reste je préfère largement les Françaises !"

Immédiatement, il rétorqua:

"Pour moi les meilleures sont les italiennes!"

Il n'avait même pas tilté à la phrase d'Ena. En effet, celle-ci venait d'avouer son passé un peu frivole, mais Nagame savait déjà qu'elle avait eu plusieurs expériences dans ce pensionnat. Il sortit alors une clé de sa poche, et la mit dans la serrure pour finalement ouvrir la porte. Il leur proposa alors:

"Entrez donc avec moi, on va boire quelque chose pour fêter cette rentrée!"

Il entra bien sûr le premier, se dirigeant immédiatement vers les deux fenêtres du fond de la pièce principale pour les ouvrir en grand, tout comme les volets laissant ainsi les rayons du soleil entrer.

Une ambiance bon enfant régnait dans la chambre. Nagame proposa même à ses deux anciens élèves de boire un verre. Ena, tout d'un coup redevenue l'énergique blonde de son adolescence, allait accepter avec entrain lorsque Iwari la devança :

Sensei cela aurait été avec plaisir, et l'occasion va sûrement se représenter, mais je doit allez assurer mon poste je vous laisse donc vous installer, je vous verrai en anglais j'ai décidé de ne pas perdre mon niveau. Bonne journée sensei, Mademoiselle Ena à bientôt.

Ena était intimement persuadée que sa présence était pour beaucoup dans cette décision. Il voulait bien paraitre pour son premier jour, et Ena comprenait parfaitement. Elle le salua et se retourna vers son ancien Sensei :

- Souhaitez vous que je parte aussi, pour que vous puissiez défaire vos affaires tranquillement ?

Et dire que c'était elle-même qui avait proposé le tutoiement à son ancien Sensei. Décidément, les veilles habitudes sont les plus difficiles à perdre. La jolie blonde aux yeux azur se leva et attendit la réponse de son professeur.

"Oh non! Reste donc! Mes affaires auront tout le temps d'être défaites lorsque je serai seul ce soir!"

Cette réponse ne laissa pas à Ena le choix de la sienne. Elle se contenta de sourire, très sincèrement, car cela changeait de ce qu'elle vivait quotidiennement dans cette établissement. La jeune femme avait quotidiennement une lourde charge sur ses épaules, elle n'était pas contre une petite pause. Ena vit Nagame se précipiter de la cuisine, après lui avoir fait signe de s'asseoir dans le salon. Elle prit donc place et entendit le professeur ouvrir le frigo. Elle imaginait son expression de surprise tandis qu'il dit, visiblement ravi :

"Merci Ena! Quelle délicate attention d'avoir fait remplir les frigos! ... Que désires-tu boire? Alcool? Non-alcool? Je peux nous faire un jus de fruit frais avec tout ces fruits dans le frigo!"

C'est vrai qu'elle avait trouvé ça bien plus sympathique pour les profs, de ne pas arriver et ne rien avoir à manger. Ils avaient ce privilège par rapport aux surveillants : la cuisine personnelle, alors que les surveillants devaient manger au réfectoire.

- Mais c'est tout naturel, répondit-elle avec un sourire. Je veux bien un jus de fruit. Veux-tu que je vienne t'aider?

"Et voilà!"

Nagame arriva prestement avec deux verres à la main. Il en donna un à Ena qui examina mixture. Plutôt épaisse, de couleur orangée pâle, elle sentait bon et semblait réussie. Cela se confirma lorsqu'elle y goûta après avoir trinqué. Nagame savait y faire dans une cuisine apparement, contrairement à elle.

"Alors Ena, raconte-moi un peu comment se passe ce nouvel emploi? Pas de trop de travail et de devoirs sur les épaules?"

Ahah... Cette question était récurrente dans le métier, la jeune femme était habituée maintenant. Et généralement, elle mentait. Seules les personnes "de bons conseils" tels que son père et son frère, avaient le droit à la vérité. Et la jeune femme jugea que Nagame pouvait prétendre également à ce privilège :

- Et bien, disons que ce n'est pas facile. Mais j'ai choisis ce poste... Enfin, pour être plus exacte, je me suis battue pour l'avoir. Mon père aurait préféré que ce soit mon frère. Et maintenant, quelques soient les difficultés, je n'ai pas le droit d'échouer. En réalité, mon réel problème, ce n'est pas le travail, ce sont les ragots qui circulent sur moi. Du genre : " La fille Takahashi a du passer sous le bureau des donateurs ou des responsables des écoles ", tu vois?